L'abrepin - Ferme pédagogique

Depuis sept générations, les moutons courent dans les étables de la famille Mony, à Francheville. En 1996, Hubert a repris l’exploitation de ses parents, après avoir travaillé à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) de Bourges comme responsable d’une bergerie expérimentale où il testait les meilleurs béliers reproducteurs français. Lys, son épouse, originaire de Champagne, est fille de viticulteur. Elle qui était professeur des écoles a pris le chemin de l’EARL de l’Abrepin (aubépine en patois), en 2012, pour y créer une ferme pédagogique. « À 40 ans, j’ai eu envie d’enseigner autrement ! ».

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Les animaux nourris à 90 % avec la production de la ferme

Hubert a, quant à lui, dès le début, décidé d’introduire la race Romane dans son exploitation : « Cette bête est plus productive et plus maternelle. Elle met bas toute seule. Pour 1 000 agneaux, je ne me lève que dix nuits ! ». Le troupeau est ainsi passé de 250 bêtes, quand il a repris la ferme de ses parents, à 500 aujourd’hui. « On continue de l’augmenter parce que, en parallèle, la production de céréales n’est pas assez rentable, donc on nourrit nos animaux à 90 % avec nos propres orges, pois et luzernes, ce qui permet de mieux valoriser ces productions. » Les 10 % restants étant des protéines, du sel, des minéraux et du lait en poudre pour les agneaux nourris aux biberons. Si l’EARL de l’Abrepin cherche à réaliser le maximum d’interactions entre les deux productions, c’est parce qu’en 2010, la PAC (politique agricole commune) a décidé de redistribuer les aides non plus, en majorité, aux céréaliers, mais à l’élevage. « C’est pour cela que j’ai doublé le troupeau, construit une deuxième bergerie et embauché un salarié à cette époque. »

Concernant les céréales, l’EARL compte 140 hectares de terres et produit, outre les pois et la luzerne, du blé, de l’orge et du colza. La moitié est vendue à une coopérative. « Le chiffre d’affaires des moutons est en progression alors qu’on utilise un tiers de terrain en moins. Ce que l’on cherche, c’est à acheter le moins possible à l’extérieur pour ne pas perdre en marge. Dommage que nos terres ne soient pas assez riches pour y faire pousser des protéines telles que le soja ou le lupin. »

 

Source et crédits : Le Bien Public 04/02/2017

Pour que les enfants et collégiens découvrent l’exploitation et comprennent comment vivent les animaux, le couple Mony a transformé l’ancienne bergerie en salle d’accueil.
1 200 petits visiteurs passent, chaque année, dans cette ferme pédagogique, membre du réseau “L’école en herbe”, de la chambre d’agriculture, qui compte une dizaine d’exploitations en Côte-d’Or.

« Tout le monde nous pose toujours la même question : « Êtes-vous en bio ?», explique Lys Mony.
« Ce à quoi je réponds que nous faisons de la culture raisonnée, entre le bio et le conventionnel. On nous prend pour des agriculteurs pollueurs, alors que nous ne faisons pas n’importe quoi non plus. Tout est réfléchi ».

Pour que le public puisse repartir avec un petit quelque chose de la ferme, l’agricultrice a suivi une formation de feutrière et propose désormais des petits objets en laine feutrée : bijoux, coussins, pochettes…

Source et crédits : Le Bien Public 04/02/2017

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Que de beaux souvenirs pour les enfants qui ont fréquenté l’accueil de loisirs pendant les vacances scolaires avec, au programme, une rencontre sportive avec les jeunes d’Ouges, une initiation à la crosse amérindienne et la visite à la ferme pédagogique de l’Abrepin, à Francheville (près de Saint-Seine-l’Abbaye) où les enfants ont pu approcher et caresser tous les animaux et leur donner à manger.

 

Source et crédits : Le Bien Public 14/05/2015