L'abrepin - Ferme pédagogique

Depuis vingt ans, nous, Hubert et Lys Mony, exploitons l’EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée) de l’Abrepin, à Francheville. Nos 500 moutons sont nourris par nos propres cultures.
berger200pxNous avons aussi créé une ferme pédagogique. Sur place, vous pourrez découvrir :
- les métiers de la ferme expliqués aux enfants. De nombreuses activités éducatives sont proposées à vos enfants dans le cadre de leur scolarité (classes vertes, de découverte…) ou de leurs loisirs accompagnés.
- les animaux de la ferme. Vos enfants peuvent ainsi s'approcher des animaux pour apprendre à mieux les connaître…une découverte vivante et pédagogique de la nature et du monde rural.
Chaque visite ou séjour fait l'objet d'un programme adapté, établi entre l'enseignant ou l'animateur et l'agriculteur.

A la demande, nous accueillons également des familles qui souhaitent découvrir le monde de la ferme et nous organisons des anniversaires à la ferme

Depuis sept générations, les moutons courent dans les étables de la famille Mony, à Francheville. En 1996, Hubert a repris l’exploitation de ses parents, après avoir travaillé à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) de Bourges comme responsable d’une bergerie expérimentale où il testait les meilleurs béliers reproducteurs français. Lys, son épouse, originaire de Champagne, est fille de viticulteur. Elle qui était professeur des écoles a pris le chemin de l’EARL de l’Abrepin (aubépine en patois), en 2012, pour y créer une ferme pédagogique. « À 40 ans, j’ai eu envie d’enseigner autrement ! ».

hubert et lys mony elevent 500 moutons a francheville photo300px
Les animaux nourris à 90 % avec la production de la ferme

Hubert a, quant à lui, dès le début, décidé d’introduire la race Romane dans son exploitation : « Cette bête est plus productive et plus maternelle. Elle met bas toute seule. Pour 1 000 agneaux, je ne me lève que dix nuits ! ». Le troupeau est ainsi passé de 250 bêtes, quand il a repris la ferme de ses parents, à 500 aujourd’hui. « On continue de l’augmenter parce que, en parallèle, la production de céréales n’est pas assez rentable, donc on nourrit nos animaux à 90 % avec nos propres orges, pois et luzernes, ce qui permet de mieux valoriser ces productions. » Les 10 % restants étant des protéines, du sel, des minéraux et du lait en poudre pour les agneaux nourris aux biberons. Si l’EARL de l’Abrepin cherche à réaliser le maximum d’interactions entre les deux productions, c’est parce qu’en 2010, la PAC (politique agricole commune) a décidé de redistribuer les aides non plus, en majorité, aux céréaliers, mais à l’élevage. « C’est pour cela que j’ai doublé le troupeau, construit une deuxième bergerie et embauché un salarié à cette époque. »

Concernant les céréales, l’EARL compte 140 hectares de terres et produit, outre les pois et la luzerne, du blé, de l’orge et du colza. La moitié est vendue à une coopérative. « Le chiffre d’affaires des moutons est en progression alors qu’on utilise un tiers de terrain en moins. Ce que l’on cherche, c’est à acheter le moins possible à l’extérieur pour ne pas perdre en marge. Dommage que nos terres ne soient pas assez riches pour y faire pousser des protéines telles que le soja ou le lupin. »

 

Source et crédits : Le Bien Public 04/02/2017